À la recherche de Radio Luxembourg : Archives sonores et trésors personnels à Paris

Dans le cadre de notre recherche en cours pour l’exposition Radio Luxembourg : La station qui a changé notre monde (printemps 2026, Villa Louvigny), notre équipe s’est récemment rendue à Paris pour explorer les archives sonores du service français de Radio Luxembourg conservées chez RTL France.

Nous avons écouté plus de 50 archives audio – des émissions qui, à l’époque, annonçaient les grands événements du XXe siècle directement dans les foyers : les révoltes de Mai 68, la mort d’Elvis Presley, la chute du mur de Berlin… Ces archives formeront le cœur narratif de notre future exposition immersive.

À Paris, nous avons également eu le privilège d’être accueillis par l’un des plus grands passionnés de la station : le journaliste Laurent Marsick. Au fil des années, il a constitué une impressionnante collection privée d’objets liés à Radio Luxembourg – des trésors qu’il a patiemment recherchés, sauvegardés, et qu’il conserve avec soin, aussi bien dans les bureaux de RTL que chez lui. Parmi ces trésors : Des photographies originales de stars françaises venues dans les studios dans les années 60 et 70 (Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Serge Gainsbourg, Mireille Mathieu, Jean-Jacques Goldman…), des radios vintage avec bouton RTL intégré, des microphones utilisés par les présentateurs historiques, des magazines, des vinyles, et même un sac à main RTL personnalisé!

Après avoir découvert ses étagères remplies de souvenirs au bureau, nous avons poursuivi notre visite à son domicile, où d’autres merveilles nous attendaient. Nous n’avons pu rapporter que ce qui tenait dans notre voiture – mais ce que nous avons ramené est inestimable.

Nous adressons nos plus sincères remerciements à Laurent Marsick pour sa générosité, sa passion pour Radio Luxembourg, et sa confiance. Des rencontres comme celle-ci nous rappellent que cette exposition ne se limite pas à l’histoire de la radio – elle raconte aussi celles et ceux qui l’ont vécue, conservée, et qui continuent de la faire vivre.

Derrière les Ondes : Les 35 Ans d’André Schiltz à Radio Luxembourg

Notre groupe de travail a eu l’honneur d’accueillir André Schiltz, anciennement ingénieur en chef des Studios de Radio Luxembourg durant 20 ans à la Villa Louvigny, et par la suite « Managing Director Radio de BCE » après le transfert des studios vers le nouveau Centre Kirchberg.

Après l’obtention du diplôme d’ingénieur en électronique/télécommunications à l’Université d’Aix-la-Chapelle fin 1968, il a été engagé en mai 1969 au poste d’ ingénieur des studio Radio, et a ainsi rejoint le groupe d’ingénieurs, responsables de l’exploitation et du développement technologique de la station, en particulier MM. Marc Herzog et Pierre Reding pour les émetteurs Radio, Paul Faber pour la télévion, sous la direction de Léon Maack, Directeur Technique de la Station.

Intéressé par l’électricité et la Radio depuis son plus jeune âge, il se rappelle avec nostalgie ses premiers contacts avec la Radio ; grâce à la construction d’un poste radio à galène experimental, il avait réussi à capter le programme Radio anglais 208 sur OM , en l’écoutant le soir « under the bedclothes »avec un vieux casque….

Cet engouement pour les technologies de télécommunication orientait tout naturellement le jeune étudiant vers des études d’ingénieur, pour réaliser à tout prix son « Job de Rêve » : travailler à la Radio ! Il a eu ainsi la chance de pouvoir rejoindre Radio Luxembourg, la « Station of the Stars » en plein essor !

Ayant travaillé pour Radio Luxembourg pendant près de 35 ans, André Schiltz détient bien évidemment un stock inépuisable d’informations et d’anecdotes passionnantes sur l’exploitation et le fonctionnenemt interne et externe de Radio Luxembourg ;

Mais, écoutons donc tout simplement le récit de André Schiltz , qui a accepté de nous raconter quelques souvenirs…

« En 1969, l’équipement technique des studios, provenant en grande partie de la RRG, et même de l’avant- guerre, fonctionnait sur base de tubes électroniques, technologie en déclin accéléré à cause de la percée rapide des semiconducteurs sur le marché. La tâche en attente était donc de taille, puisqu’il fallait planifier et réaliser le remplacement de tout l’équipement technique et acoustique des studios, sans interruption des programmes en cours….

Parallèlement à ces rénovations , réalisées sur mesure et par nos équipes, il fallait répondre aux exigences et demandes pressantes des programmes, confrontés à une hostilité et concurrence de plus en plus agressive des Radios étatiques ; faute d’équipements sur le marché, nous avons ainsi conçu et construit dans notre laboratoire des innovations intéressantes, comme par exemple un « hybride téléphonique », permettant de brancher les appels d’auditeurs directement sur antenne !

Dans le même ordre d’idées, et grâce à la collaboration bienveillante de la Deutsche Telekom, nous avons réussi à développer et mettre en service le premier système de voting par téléphone dans notre Studio BTS à Düsseldorf ; ce système fait encore ses preuves de nos jours.

D’autres innovations, comme le service du Polizeiwarnfunk, fonctionnant sur base des systèmes du Hinz-Triller et ARI de Blaupunkt ont permis au programme allemand de mieux cibler les conducteurs d’automobiles. Un système similaire, le RTL-Matic avait été conçu par nos collègues de RTL Rue Bayard pour télécommander des Radios stationnaires et mobiles ; le succès commercial de cette opération était toutefois très limité…..

Parallèlement à l’exploitation normale des émetteurs sur base des concessions gouvernementales, la Direction Générale de RTL était en permanence à la recherche de nouvelles fréquences pour élargir et étayer sa couverture FM à l’étranger ; aucun pays n’étant bien évidemment d’accord pour concéder des licences d’émission aux Radios privées, la seule stratégie viable était la coopération avec de petites Radios locales en Europe, en leur offrant notre know-how en échange d’une partie de leur temps d’antenne.

Je me rappelle ainsi une mémorable expédition à Milano pour examiner et évaluer l’infrastructure technique de Radio Montestella, petite Radio de quartier, fonctionnant avec un émetteur FM bricolé de toutes pièces par un amateur, et installé sur le toit d’un appartement ! Cette station était un premier essai de collaboration, peu fructueux par ailleurs, qui s’est terminé sans trop de succès après 2 à 3 ans .

Radio Merkur à Baden Baden était par contre un partenaire avec un potentiel nettement plus élevé ; ainsi, pour pouvoir accéder à du temps d’antenne sur Radio Merkur, la Direction de RTL m’avait demandé de rédiger le cahier de charges technique, en échange d’un contrat de coopération, qui fonctionnait avec succès pendant plusieures années….

Je pense que ces quelques exemples, pris au hasard, permettront au lecteur de se faire une idée de cette aventure extraordinaire, vécue à la Villa Louvigny , sans toutefois oublier de mentionner le revers de la médaille ; après le transfert des Studios vers le nouveau bâtiment au Kirchberg, nous avons tous été confrontés à une douloureuse période de lent déclin avec le départ de progammes vers l’étranger, la réduction du staff technique, et l’arrêt tout court du célèbre programme Radio 208 le 30 décembre 1991 ; même de lourds investissements dans la station Atlantic 252, fonctionnant sur une fréquence de la RTE depuis l’Irlande n’ont pas permis de sauver ce célèbre programme.

Ainsi, les émetteurs sur Ondes Longues, Ondes Moyennes et Ondes Courtes, malgré des tentatives de relance via de nouvelles technologies, ont rapidement perdu leur intérêt auprès des auditeurs en raison des déficiences de portée et de qualité, inhérentes à ce type d’émetteurs, en faveur de la prolifération de vecteurs de diffusion de meilleure qualité, comme la FM, le DAB, la radio diffusée par Satellite et l’Internet !»

À ce jour, André Schiltz a donc conservé de précieux et inoubliables souvenirs, tout comme des documents, matériels et équipement originaux, datant de cette période « glorieuse ». Il a déjà partagé une partie de ses trésors avec nous, et nous nous réjouissons d’une future collaboration avec cet indispensable témoin contemporain et pionnier.

Aline Pütz et l’évolution de Radio Luxembourg dans les années 60 et 70

Notre équipe a eu le plaisir de rencontrer Aline Pütz, ancienne « speakerine » du programme luxembourgeois à Radio Luxembourg de 1968 à 1979.

Aline était à l’antenne lors d’une période cruciale de changements sociétaux et culturels. Dans ce contexte, elle a présenté des programmes innovants. Peu de temps avant la création du Planning Familial par la gynécologue Dr. Molitor-Peffer, elle était régulièrement interviewée sur RTL par Aline Pütz au sujet de l’éducation sexuelle et de l’avortement dans son émission « Fraenemissioun ». Parler de ces sujets était inédit à la radio, ce qui leur a causé nombres d’insultes corrosives. Seule une fraction d’auditeurs soutenait le programme et son ouverture d’esprit.

Dans cette même émission, le directeur de programmation luxembourgeoise Nic Weber avait à cœur de thématiser l’inégalité de genre qui régnait dans les années 1960 et 1970. Ainsi, Aline avait l’occasion de régulièrement animer des interviews avec des politiciennes se battant pour l’égalité, comme Lydie Schmit, Colette Flesch, Liliane Thorn-Petit et Astrid Lulling. Aline était aussi active au sein de la première émission parlant ouvertement de la vie quotidienne et des problèmes des personnes en situation de handicap avec le Dr. Metz dans le but d’améliorer leur inclusion dans la société. Dans ce contexte, ils ont également émis des émissions en direct d’institutions pour personnes handicapées.

Aline se souvient que seuls peu de changements dans le domaine de l’égalité des genres ont eu lieu au sein de Radio Luxembourg pendant cette période où les hommes gagnaient plus que les femmes et où aucune femme n’était journaliste professionnelle. Le domaine n’était d’ailleurs pas prêt à accorder le statut de journalistes professionnelles aux femmes, bien que beaucoup de speakerines faisaient déjà un travail journalistique sans pour autant en recevoir le titre et la reconnaissance adéquate.

Aline note aussi que le programme et le contenu luxembourgeois se sont seulement lentement adaptés à la révolution culturelle et sociétale de la fin des années 1960 et des années 1970. Dans les années 1960, chaque intervention devait être scriptée, la parole plus libre des programmes français et allemands peinant à s’étendre au programme luxembourgeois. De plus, un usage officiel et correct de la langue luxembourgeoise était particulièrement attendu. En revanche, Aline a apporté du dynamisme au programme en récupérant dans les couloirs des stars et artistes sortant surtout des émissions allemandes pour les convier à des interviews.

Enfin, Aline se souvient que la relation entre speakers et auditeurs était différente. Elle entrait surtout en contact avec ces derniers lors d’événements plutôt que lors de ses émissions. Ils étaient en effet moins directement impliqués à l’époque. Les speakers n’étaient pas beaucoup reconnus ou photographiés, donc la majeure partie de leurs auditeurs ne connaissaient pas leur apparence. Les gens leur associaient des physiques imaginés par rapport à leurs voix, comme Aline a pu remarquer au cours d’interactions avec ses auditeurs. Elle a le sentiment qu’aujourd’hui les webcams dans les studios radios, en plus d’être inutiles, ruinent le mystère de l’identité derrière une voix qui dominait à son époque.

Un chef-d’œuvre architectural fait de souvenirs et de mélodies : la visite chez Romain Hoffmann

Romain Hoffman devant un mur rempli de vinyles, collectionneur passionné.

Notre équipe de projet a eu le plaisir de rendre visite à Romain Hoffmann, un architecte à la retraite dont la vie est aussi remplie de mélodies que de plans de construction. En explorant son atelier, rempli des traces de sa carrière et de sa passion, nous avons découvert une collection relatant l’histoire de Radio Luxembourg. Cette collection sera bientôt numérisée au Digital History Lab. Sur la table se trouvaient des magazines comme ‘Forum’ et ‘Telecran’, des livres et des articles qui retracent l’histoire de la station ainsi que des disques de légendes de la musique qui ont marqué la programmation de RTL. Ces trésors personnels reflètent non seulement la nostalgie et la passion de Hoffmann, mais aussi les souvenirs collectifs d’une époque qui a grandement influencé la culture européenne.

Les premiers souvenirs de Monsieur Hoffmann concernant Radio Luxembourg remontent à son enfance, où la station rythmait la vie quotidienne de sa famille avec une douce nostalgie. Il se souvient vivement des passionnantes retransmissions sportives de Pilot Fonk, des sketches humoristiques de Pier Kremer et des récits instructifs d’Alain Atten. De plus, la Hit-Parade du programme allemand a nourri en lui un amour pour les succès anglais de RTL, notamment pour les chansons des Beatles et des Rolling Stones, qui ont accompagné sa jeunesse et ont éveillé sa passion pour la collection de disques.

Sa découverte de notre projet s’est faite grâce à un article dans le ‘Luxemburger Wort’, ce qui l’a incité à rendre sa collection privée, composée de livres, d’articles de journaux et de disques, accessible au public. Cela témoigne de son profond intérêt pour la Villa Louvigny, ainsi que pour l’histoire et la culture incarnées par Radio Luxembourg.

Nous sommes impatients d’accueillir bientôt M. Hoffmann au Digital History Lab, où ses trésors seront préservés dans un espace numérique, devenant ainsi une partie importante de notre mémoire collective. Son hospitalité et sa collection impressionnante illustrent parfaitement la fusion entre l’architecture, l’art et la musique – un héritage que nous avons désormais le privilège de préserver et de célébrer grâce à sa générosité.

Un large choix de magazines et de souvenirs disposés avec soin sur une table.

Chez Tessy Glodt

En janvier 2024, notre équipe a eu le privilège de découvrir une partie de l’histoire de la radiodiffusion. En rencontrant notamment Tessy Glodt, une ancienne employée de Radio Luxembourg, la station qui a marqué des générations d’auditeurs. La carrière de Tessy a débuté le 5 janvier 1960 à la Villa Louvigny, où elle a travaillé pendant quinze ans pour le service allemand. Son parcours, de ses débuts dans le service d’archives à un rôle central dans le service du courrier, symbolise son lien entre les auditeurs et les producteurs de la radio.

Aujourd’hui, à 82 ans, Tessy déborde d’histoires d’une époque révolue où la radio était un moyen de communication avec le reste du monde. Elle a partagé avec notre équipe ses souvenirs, une collection captivante de photographies, de lettres personnelles et de coupures de presse. Ces objets racontent non seulement son parcours personnel, mais nous ramènent également à l’âge d’or de la radiodiffusion.

Des livres, des photos et des articles de journaux que Tessy a gardés.
Tessy Glodt et Frank Elstner en train de danser.
Helga Guitton (à gauche) et Tessy Glodt (à droite).
Tessy Glodt (à gauche) et Eveline Steinbach (à droite).
Extraits du livre « Wetten Spaß : Mein Leben, meine Gäste, meine Shows » de Frank Elstner.

Janet Alldis au DHLab

Dominique Santana et Jil Gaertner avons eu l’honneur d’accueillir Janet Alldis et son époux au Digital History Lab (DHLab) du C2DH à Belval. Janet est la fille de Barry Alldis, un célèbre animateur de radio connu pour son travail chez Radio Luxembourg pour la chaîne anglaise. Pendant son séjour, Andy O’Dwyer, directeur du ‘DH-Lab of the Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History’ avons pu lui montrer les différents traitements de digitalisation utilisés dans le laboratoire. Elle a ramené une collection incroyable de matériel d’archives sur la carrière de son père. Lors de sa visite, Jil avait posé deux questions à Janet sur l’héritage de son père et son soutien à notre projet.

Tout d’abord, Janet a expliqué le lien entre son père et Radio Luxembourg : « Eh bien, le lien avec la radio a commencé en Australie où la radio était déjà très tôt une partie essentielle de sa vie. C’était à une époque où la télévision n’était pas encore très présente. Après avoir émigré en Europe, il a obtenu un poste chez Radio Luxembourg, ce qui a marqué le début de sa carrière européenne. Il est bientôt devenu ‘Mr. Top 20’ et était devenu connu pour pas mal de gens.

Jil avait également demandé à Janet ce qui l’avait encouragée à supporter le projet et à donner confiance à l’équipe du DH-Lab pour la digitalisation des archives de son père. Elle nous a répondu avec beaucoup d’enthousiasme : « Il est important de préserver l’histoire, et le rôle que Radio Luxembourg joue dans ce domaine est essentiel. Je me suis lancée dans cette mission de documentation et je suis convaincue que mon père et ma mère, qui tenaient également à préserver l’histoire, auraient approuvé cette initiative. Les réactions extraordinaires que j’ai reçues depuis que j’ai parlé de Radio Luxembourg et du travail de mon père sur Facebook m’ont énormément motivée ».

L’équipe exprime sa profonde appréciation pour la précieuse collaboration de Janet, qui permet de préserver l’héritage de Radio Luxembourg !

Merci beaucoup Janet Alldis.

Andy O’Dwyer explique les différentes procédures
Dominique Santana et Janet Alldis découvrent d’autres archives
Dominique Santana et Janet Alldis découvrent d’autres archives
Dominique Santana et Janet Alldis découvrent d’autres archives
Dominique Santana et Janet Alldis découvrent d’autres archives

IDFA International Documentary Filmfestival Amsterdam

Du 12 au 15 novembre 2023, Dominique Santana et Bernard Michaux ont participé au DocLabForum du Festival International du Film Documentaire d’Amsterdam (IDFA) avec le projet Radio Luxembourg. Cet événement annuel attire des équipes créatives, des représentants de l’industrie et des observateurs du monde entier pour différentes activités telles que la Producers Connection, le Forum Pitch, le DocLab Forum et les Rough Cut Presentations.

Le projet Radio Luxembourg, sélectionné parmi d’autres projets, a été invité à présenter son concept à Amsterdam. De plus, Dominique et Bernard ont également eu l’opportunité de profiter de nombreuses rencontres en tête-à-tête avec des potentiels collaborateurs internationaux et experts de l’industrie lors de l’événement – des échanges extrêmement favorables au développement du projet.

Le pitch.
Entretien avec Mandy Rose et Raimo Lang.
Lors de l’événement Guests meet Guests.
Dominique et Bernard lors des nombreuses réunions avec les représentants de l’industrie.

Visite chez Frank Elstner

Dominique Santana, Bernard Michaux et Jil Gaertner ont été reçus par Frank Elstner le 8 novembre 2023. L’équipe a rencontré l’ancien animateur allemand de Radio Luxembourg à Baden-Baden (Allemagne). L’ancien animateur de radio et télévision a accueilli l’équipe dans son bureau, où il continue à travailler activement sur des projets divers. Après cet échange, toute l’équipe s’est retrouvée dans un restaurant pour terminer la soirée en sa compagnie.

Avec une expérience de vie remarquable, Elstner incarne non seulement l’acuité intellectuelle et l’accessibilité chaleureuse, mais apporte également une histoire riche qu’il a façonnée au fil de ses années en tant qu’animateur. Nous avons pu constater que son expérience chez Radio Luxembourg est encore très présente dans son esprit. Ses histoires sont imprégnées de passion pour le métier qu’il a pratiqué pendant toute sa vie, et sa capacité à tisser habilement des histoires révèle son habilité de captiver son public.

Nous nous rejouissons de notre prochaine rencontre et le remercions pour ces heures remplies d’histoire, ainsi que pour son intérêt pour notre projet !

Dominique dans le bureau de Frank Elstner.
Frank Elstner montre à l’équipe ses œuvres de Gust Graas.

L’héritage de Gust Graas

En octobre, Dominique Santana et Jil Gaertner se sont rendues chez Kit Graas pour y récupérer des archives personnels de son père. Nous avons reçu trois sacs remplis d’albums photo, de carnets de croquis et de journaux intimes de son père Gust Graas. Nous nous sommes ensuite rendus au Digital History Lab de l’Université du Luxembourg pour y examiner le matériel avec notre étudiante Florence Brekelmans et le directeur du laboratoire Andy O’Dwyer. Dans les prochaines semaines, tout sera digitalisé au Digital History Lab du C2DH à l’Université du Luxembourg.

Transport du matériel au Digital History Lab.
Photo de Gust Graas.
Florence et Jil découvrent la collection d’archives.
Sélection d’albums photo.

European Creators Lab au 1535°

Nous avons eu l’honneur de travailler sur notre projet ensemble avec un groupe composé d’artistes créatifs et talentueux et de mentors expérimentés pendant une semaine inspirante au European Creators Lab au 1535° Creative Hub à Differdange, Luxembourg. Notre réalisatrice Dominique Santana et notre coproducteur Alex Wittholz de Toronto ont participé à ce workshop d’une semaine, l’Immersive Residency, où ils ont pu développer le concept pour l’expérience immersive à venir à la Villa Louvigny, qui constitue une partie importante de notre projet transmédia.

Les échanges avec les autres participants de la communauté mondiale ont été extrêmement utiles. Nous avons eu l’occasion de partager des connaissances, d’échanger des idées et de s’inspirer mutuellement parmi les atristes et producteurs XR de premier plan. Cette semaine nous a non seulement donné de l’énergie créative et de l’inspiration, mais elle nous a également fourni un aperçu précieux des nouvelles méthodes de narration et du changement de paradigme dans le storytelling.

Nous sommes reconnaissants d’avoir eu la possibilité de faire partie de ce groupe inspirant. La méthode unique et l’approche interdisciplinaire de l’EUCL ont renforcé notre conviction que l’innovation émerge le mieux dans un environnement créatif et diversifié.

Restez à l’écoute!

Astrid Kahmke (Directrice de l’European Creators’ Lab) présente l’équipe du projet Radio Luxembourg.
Dominique et Alex discutant avec Mads Damsbo (Head of Studies).
Photo de groupe de tous les participants du lab.
Photo de l’équipe Radio Luxembourg.

Déjeuner avec Kit Graas et des anciens employés de Radio Luxembourg

Jeudi dernier, nous avons été invités à un déjeuner exclusif organisé par Kit Graas, la fille de Gustave « Gust » Graas. Le déjeuner a rassemblé d’anciens employés de RTL. Une association pour les anciens employés de RTL sera également créée afin de leur donner l’opportunité d’échanger leurs souvenirs des jours de gloire de Radio Luxembourg.

Notre producteur Bernard Michaux et Jil Gaertner ont été invités à ce déjeuner spécial. Bernard a brièvement présenté notre projet transmédia et a reçu des retours précieux de la part des personnes présentes, véritables témoins de l’histoire de Radio Luxembourg. Cela a constitué une opportunité inestimable pour recueillir des informations de première main et des connaissances qui se sont avérées extrêmement utiles pour notre projet.

L’atmosphère était chaleureuse et les conversations animées. Nous sommes profondément reconnaissants d’avoir eu la chance de participer à ce déjeuner mémorable, qui nous a permis d’interagir avec ces professionnels du monde des médias, de dévouvrir leurs souvenirs et leurs témoignages précieux.

L’initiative de fonder une « Amicale » pour maintenir le contact et les liens entre les anciens employés de Radio Luxembourg illustre la profonde appréciation de l’histoire et l’importance de cet héritage.

Jil Gaertner prend notes pendant une discussion avec Mr. Dominique, ancien technicien qui travaillait à Junglinster, où se trouvaient les émetteurs de Radio Luxembourg.

Merci pour le domaine, Bob Christy !

Merci de nous avoir cédé le nom de domaine radio.lu !

Nous tenons à remercier sincèrement Bob Christy de nous avoir cédé le nom du domaine dont nous avions besoin pour notre projet, qu’il détenait depuis 1991. Son geste généreux nous permet de progresser en atteignant un public plus large et de faire de radio.lu le point central de notre projet.

Bob Christy dans le studio à la Villa Louvigny.

Quel est votre lien personnel avec Radio Luxembourg ?

Mon lien personnel avec Radio Luxembourg est que j’ai travaillé pendant plusieurs années en tant que Disc Jockey sur la Radio Communautaire de Radio Luxembourg (RTL Community). C’était à la fin des années 70 et au début des années 80 et je crois que la fréquence a été rendue au service luxembourgeois 5 ans plus tard, vers 1985. RTL Community émettait sur 92.5 FM depuis ses studios de la Villa de Louvigny. C’était la seule fréquence RTL FM utilisée par le service anglais. Les ondes étaient puissantes et couvraient une grande partie de l’Allemagne, de la Belgique, de la France et du Luxembourg. La plupart des 208 DJs de cette époque travaillaient également sur RTL Community. (Benny Brown, Mike Hollis, Stuart Henry, Bob Steward, Barry Alldis (surnommé Captain Community), Howard Pearce, Dave Christian, pour n’en citer que quelques-uns) Je travaillais l’après-midi et le programme était souvent partagé entre deux DJs. Elle diffusait des informations locales et internationales, la météo et de la musique.

Pourquoi avez-vous gardé ce domaine si longtemps ?

Il était prévu de le garder encore plus longtemps ! Au départ, il était utilisé pour ma propre station de radio W.A.K.Y (une fréquence locale que j’ai reçue du gouvernement au début des années 1990, peu après la fermeture du service anglais de Radio Luxembourg). 15 ans plus tard, en 2006, j’ai été contraint de fermer la station (c’est une autre histoire pour un autre jour) et j’ai arrêté le site web et donc l’utilisation du domaine.

Qu’est-ce qui vous a encouragé à nous donner le domaine pour le projet ?

Il était prévu de créer un jour une nouvelle station et j’ai donc toujours gardé le domaine en espérant qu’il serait à nouveau utilisé à bon escient. J’étais (et je suis toujours) en train de lancer une nouvelle station, mais j’ai été contacté par Dominique. Après plusieurs réunions et beaucoup de réflexion, j’ai réalisé que mon domaine était très important pour son projet et, près d’un an plus tard, j’ai pris la décision de céder mon  » domaine baby « , radio.lu, à son projet, Radio Luxembourg. Je savais qu’il serait en bonnes mains avec l’équipe du projet.

Nous apprécions énormément le soutien et la confiance de Bob dans notre projet.

Tournage d’interviews avec Pete Murray et David « Kid » Jensen en juillet 2023

La semaine dernière nous avons eu le privilège de réaliser des interviews avec deux anciens DJ du service anglais de Radio Luxembourg : Pete Murray et David « Kid » Jensen. Il s’agit des premières interviews enregistrées avec notre équipe de tournage dans le cadre de notre projet. Notre équipe composée de cinq personnes s’est rendue à Londres afin d’immortaliser ces témoignages passionnants.

Nous tenons à remercier chaleureusement Pete Murray, David « Kid » Jensen et son épouse Gudrun pour le temps qu’ils nous ont accordé et les précieuses informations qu’ils ont partagées avec nous. Leurs histoires constituent une part importante de l’histoire de Radio Luxembourg, que nous sommes fiers d’inclure dans notre projet.

Pete Murray chez lui à Londres.
La réalisatrice et chercheuse Dominique en interview avec Pete Murray.
Notre DOP Amandine Klee en filmant l’interview.
Pete Murray assis dans son salon privé.
La DOP Amandine Klee en filmant l’interview.
2e caméra – Ted Kayumba
David « Kid » Jensen et son épouse Gudrun.
Une photo du jeune couple Jensen.
Notre preneur de son Alain Goniva.
David “Kid” Jensen
Disques d’or décorant le salon de « Kid » Jensen.
L’équipe de tournage célébrant la fin d’un tournage productif.

Evénement à l’Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Londres

Nous avons rencontré les DJ et présenté le projet.

Le 23 juin, nous étions invités à Londres à l’Ambassade du Luxembourg, où nous avions l’occasion unique de rencontrer certains des anciens DJ du service anglais (208) et leurs conjoints.

Notre délégation luxembourgeoise, une équipe composée de Dominique Santana (réalisatrice et chercheuse), Andreas Fickers (C2DH), Marc Trappendreher (CNA) et Bernard Michaux (Samsa Film), a présenté le projet à une trentaine de personnes. Toute l’équipe a été profondément touchée par le soutien et l’aide que reçue tout au long de cette rencontre. L’enthousiasme et l’intérêt suscités nous encouragent et nous motivent davantage à raconter cette histoire exceptionnelle.

Personnes: Andy O’Dwyer (C2DH), Andreas Fickers (C2DH), Dominique Santana (C2DH), Marc Trappendreher (CNA), Bernard Michaux (Samsa Film)

La présentation de notre projet a été suivie d’un échange très enrichissant et inspirant avec les anciens DJ et d’une remise de plusieurs boîtes remplies d’archives originales de Radio Luxembourg par Mike Knight et Tony Prince en vue de leur numérisation et de leur valorisation dans le cadre de notre projet. Chers Mike et Tony, nous apprécions vraiment cette généreuse contribution à la préservation du précieux patrimoine de Radio Luxembourg !

Après un déjeuner convivial, Son Excellence l’Ambassadeur Georges Friden a gentiment invité notre délégation et la communauté anglophone de Radio Luxembourg à la réception de la Fête Nationale du Luxembourg dans sa résidence.

Nos remerciements les plus sincères vont à Son Excellence l’Ambassadeur, Monsieur Georges Friden, et à son équipe pour leur généreuse hospitalité, ainsi qu’à Lynn Rothwell qui nous a gentillement aidé à contacter les anciens DJ.

Andreas présente le Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History (C2DH).
Remise des archives de Radio Luxembourg archives par Mike Knight et Tony Prince au CNA. Personnes: Dominique Santana, Marc Trappendreher, Mike Knight, Tony Prince, Andreas Fickers
Remise des archives de Radio Luxembourg archives par Mike Knight et Tony Prince au CNA. Personnes: Dominique Santana, Lynn Rothwell, Marc Trappendreher, Mike Knight, Tony Prince, Andreas Fickers, Son Excellence Monsieur Georges Friden, Ambassadeur du Luxembourg à London
Déjeuner convivial avec les anciens DJ et leurs conjoint(e)s à Londres.
Prise de photo de groupe pour enregistrer ce moment spécial.
Déjeuner convivial avec les anciens DJ et leurs conjoint(e)s à Londres.
Déjeuner convivial avec les anciens DJ et leurs conjoint(e)s à Londres.
Photo de groupe.
Célébration de la Fête Nationale du Luxembourg dans la résidence de Monsieur l’Ambassadeur.

Rencontre avec Tony Prince.

En avril 2023, Dominique et Bernard ont eu l’occasion de rencontrer Tony Prince et sa charmante épouse Christine à Maidenhead.

Tony Prince nous a particulièrement impressionnés avec sa vaste collection d’archives qu’il conserve dans son garage. Ce trésor de souvenirs et de matériel historique a grandement enrichi nos conversations et nous a permis de mieux comprendre l’histoire de la radio et son travail autour de Radio Luxembourg. Une partie de cette collection de Radio Luxembourg a été transportée au CNA (Centre national de l’audiovisuel) à Luxembourg pour être numérisée à des fins de préservation du patrimoine et pour contribuer au projet.

Merci beaucoup pour ton aide précieuse, Tony !

La Villa Louvigny, le cœur de Radio Luxembourg.

Beaucoup de gens se demandent probablement ce qui se passe actuellement à l’ancien siège de Radio Luxembourg. Cet endroit historiquement symbolique, la Villa Louvigny, sera au cœur d’une expérience en XR passionnante prévue pour l’hiver 2024. Elle offrira différents angles sur la riche histoire de ce bâtiment emblématique. Notre équipe, ayant accès au site, observe la transformation du bâtiment depuis quelques mois. Depuis le départ du ministère de la Santé, des architectes et l’Administration des bâtiments publics travaillent sur une rénovation complète.

En 2029, la Villa rouvrira ses portes dans toute sa splendeur d’antan et servira le ministère de la Culture. Mais déjà en 2024, nous rouvrirons temporairement les portes du bâtiment pour une courte période. En collaboration avec nos partenaires, nous planifions une expérience en réalité augmentée (AR), et nous avons hâte de partager davantage d’informations sur cet événement avec vous prochainement.

L’auditoire.
Benny Brown et Dominique Santana dans l’ancien Studio 5 (208).
Dominique Santana et Bernard Michaux sur le toit de la Villa Louvigny.
Dans l’intérieur de la Villa.
L’ancienne salle de conférence de la Villa.
Les casemates sous la Villa Louvigny.
L’auditoire.

(Pre)history

Bernard, the producer of this project, has had a fascination with Radio Luxembourg since the year 2000 when he first discovered its remarkable legacy, a fact previously unknown to him. At the time, he was still a student and embarked on a journey to London in 2001 to interview many DJs, including prominent figures like Keith Fordyce, Pete Murray, Paul Burnett, and Olli Henry.

The stories he collected during these interviews were truly mind-blowing. However, his technical equipment at the time was not up to par for creating a proper documentary film, so he preserved the material for research purposes. As years passed, Bernard pursued his passion for filmmaking, attending film school and eventually becoming a partner in Luxembourg’s largest production company, Samsa Film. Throughout these years, he made several attempts to create a documentary about Radio Luxembourg’s English service, but he encountered challenges. The subject matter was vast and complex, making it difficult to encapsulate everything within a concise 90-minute documentary.

It wasn’t until Bernard crossed paths with Dominique Santana that he had an epiphany. Dominique’s insights revealed that the only viable approach for this project was to create a transmedia experience. In 2022, they embarked on a new project that eventually evolved into the one we are currently working on.

Benny Brown in 2001
The first interviews at 38, Hertford Street, London